Maïté Lueya

2ème Suppléante Province Brabant wallon

Liste RMC 22

34 ans et jeune maman d’un bébé de 4 mois.

J’ai exercé la profession d’institutrice maternelle ainsi que d’institutrice primaire durant 6 années. J’ai ensuite pris la décision de mettre fin à ma carrière dans l’enseignement car je n’étais pas en phase avec le système qui, selon moi, est en marge de la réalité de terrain et n’est pas du tout adapté aux enseignants, ni aux élèves.

Suite à cela, j’ai repris des études d’éducatrice spécialisée et, jusqu’à mon congé de maternité, j’exerçais encore ce métier. Je constate à nouveau des défaillances du système : incohérences, manque d’écoute, maltraitance, irrespect, épuisement, refus d’ évolution, … .

Voici les mots qui reviennent en permanence dans les discussions que j’ai avec d’autres professionnels.

À ce jour, je me pose à nouveau des questions quant à ces défaillances pourtant soulevées à maintes reprises et toujours présentes. Cela ne me semble pas normal que les acteurs de terrain ne soient pas entendus, pas écoutés. Et aujourd’hui j’en ai assez ! Assez de devoir me taire sous peine de ne pas voir mon contrat renouvelé ou d’avoir un horaire moins attrayant que celui du collègue qui fait ce qu’on lui demande sans protester. Assez d’observer du mal-être et parfois des maltraitances chez des personnes qui dépendent de la qualité d’action des travailleurs sociaux. Assez de cet épuisement constant car je me bats contre un système qui n’évolue pas et ne veut pas évoluer car il se trouve confortable dans cette position depuis toujours.

C’est alors que j’ai été interpelée par un flyer du mouvement RMC : « Vous pensez à un vote contestataire ou blanc ? ».

Évidemment ! Comme beaucoup de personnes, je vote par dépit et par obligation sans avoir envie de voter pour qui que ce soit car je me sens leurrée quoi qu’il arrive. Les politiciens nous font de belles promesses bien enrobées, nous donnent l’impression que nous avons notre mot à dire sur des situations nous concernant nous, citoyens, or il n’en est rien. Tout ça n’est qu’une mascarade derrière laquelle tout est imposé, obligé.

Je me suis engagée dans le mouvement RMC non pas parce que j’aime la politique, que du contraire, mais parce que j’espère un avenir meilleur pour mon enfant. J’ai l’espoir que nous pourrons faire évoluer le système en priorité vers le bien-être et non vers l’économie, vers l’écoute et non vers l’imposition.

Mais ce que j’aimerais plus que de l’espoir, c’est du changement !