Benoit Nicolay

5ème Suppléant Namur

Liste RMC 23

Citoyen de 53 ans. Marié. 2 enfants de 22 ans.

Médecin. Anesthésiste-Réanimateur. 

Chef d’unité Guide puis Scout de 2016 à 2021.

Durant la période de la syndémie COVID, j’ai pris pleinement conscience de la manière de gérer politique. J’ai pu constater l’absence de multidisciplinarité dans les débats, l’écartement des avis qui n’allaient pas dans le sens du pouvoir, et l’utilisation systématique des modèles mathématiques pour gouverner nos vies. Cette manière de gérer n’a pas  pris en compte les besoins et spécificités des catégories de la population, je pense principalement aux jeunes, aux personnes âgées et aux familles plus défavorisées financièrement. Les décisions prises ont mis à mal de nombreux droits fondamentaux, dont le droit des patients, au consentement libre et éclairé. Le principe de précaution a été oublié.

Avec un groupe de plus de 100 médecins, nous avons dénoncé la gestion et  interrogé les institutions conseillères et décisionnelles, ainsi que les médias, à de nombreuses reprises, le plus souvent en vain. Notre démocratie a été confinée et confisquée.

La politique a majoré la polarisation de notre société, et je ne considère pas  que c’est ainsi que l’on construit une société harmonieuse respectueuse de tous ses membres, ni que l’on surmonte les défis.

Avec d’autres, j’ai essayé de comprendre pourquoi nous, qui sommes issus du berceau de la démocratie et du siècle des lumières, en étions arrivés là.

Je partage sur bien des points l’analyse de Michel Bureau  et j’encourage chacun à découvrir son livre de philosophie politique pour comprendre nos objectifs et en discuter. Ce que nous vivons est une crise sociétale. Notre système de pensée  néolibérale, a fait plus de nous des consommateurs que des citoyens. Il met à mal notre système démocratique et notre planète.

Contrairement à ce que certains pourraient penser, la démocratie n’est pas éternelle. Elle doit être défendue et doit évoluer.

Dans mon secteur d’activité, je constate que la médecine est devenue une médecine à grande vitesse et les décisions politiques vont nous conduire inéluctablement vers une médecine à plusieurs vitesses. Les soins de santé, gouvernés par l’efficience financière,  se déshumanisent. Les métiers de soins perdent leur sens et nous sommes entrainés dans un cercle vicieux vertigineux.  Nous devons absolument changer de paradigme.

Nous devons refaire société et permettre aux jeunes et aux générations futures de comprendre le monde, de l’aimer et d’imaginer un avenir vivable et souhaitable pour tous.  C’est la raison de mon engagement dans le Mouvement de Reprise en Main Citoyenne (RMC BELGIQUE) qui rassemble des citoyen(ne)s enthousiastes, diversifié(e)s, capables d’écoute et déterminé(e)s à défendre leurs valeurs humaines.