Les leçons des élections 2024

Juin puis octobre 2024: que retenir de ces élections 2024?

Sentiment d’impuissance des citoyens, peur des partis traditionnels

Par l’échange sur le terrain avec les citoyens, le ras-le-bol visant les partis traditionnels est criant, la méfiance et la suspicion quant à leurs motivations sont manifestes et exprimées. Mais il n’y a pas d’espoir, seulement une sorte de résignation devant le sentiment d’impuissance.
Après les résultats de juin mettant en avant cet état des choses par des scores très honorables de tous les partis citoyens, les partis traditionnels ont commencé à « ajuster » leur discours pour les élections d’octobre, en incluant le terme « citoyen » dans leurs discours divers. Tiens donc !

La technique d’invisibilisation

Pendant la campagne des élections fédérales et régionales, il a été très difficile pour les « petits » partis non traditionnels de se faire entendre. Les débats organisés par les medias officiels, payés en partie par nos impôts mais aussi et surtout par des groupes de presse puissants pas particulièrement alignés sur le « bien commun », n’ont invité que les partis déjà bien installés dont tout un chacun connait les intentions et le programme. Les autres n’ont eu droit qu’à UNE rencontre médiatisée organisée par Kairos, que nous remercions au passage. De plus, seuls quelques journalistes courageux ont tout de même pris un moment pour s’entretenir honnêtement avec nous. Citons La Meuse Verviers (le 25 mars et le 3 juin), La Meuse Namur (25 avril), La Meuse Sambre et Meuse (le 2 juin), L’Avenir Huy Waremme(le 29 avril et le 4 juin), L’Avenir Villers-la-Ville (le 29 avril), la DH – les Sports (17 mai).
Cette invisibilisation s’est poursuivie pour les élections d’octobre: quelle joie de constater que notre media principal, la RTBF, permet le débat et éclaire justement le bon citoyen sur les programmes des partis. Vous réclamez un exemple ? Aux élections provinciales prochaines, sur le district de Verviers, six partis présentent une liste. Mais bizarrement, seuls cinq d’entre eux sont invités au débat politique sur cette chaîne publique financée par nos impôts. Mais a-t-on le droit de demander pourquoi? Je devine que c’est parce qu’il n’y aura pas assez de temps de parole pour six partis.

Deux poids deux mesures, la démocratie représentative a ses préférés

Le traitement des partis traditionnels et des « petits » partis par l’appareil électoral n’est pas le même. Les premiers ont reçu leur numéro de liste le 1er septembre et les seconds le 19 septembre. La durée résultante de leur campagne respective est évidemment très différente. De plus, si les premiers voient leurs listes automatiquement acceptées, les seconds doivent récolter un grand nombre de signatures de soutien pour les créer. Ça peut sembler justifié dès lors qu’il s’agit d’un nouveau parti/mouvement. Là où le bât blesse c’est la façon dont la procédure de signature nous a été présentée pour les élections d’octobre. Il n’était plus possible de récolter les signatures de soutien en version papier mais seulement en version électronique, à travers le merveilleux logiciel MARTINE. Soyons clair, ce logiciel est défaillant car, malgré les trois ordinateurs mis à la disposition des bénévoles de notre stand à Retrouvailles, il n’a pas été possible de recueillir ces signatures de soutien, « échec de la connexion » !. Notre travail sur le terrain a été un enfer et nous n’avons pu finalement obtenir qu’une seule liste, sur le district de Verviers. Par la suite, nous avons appris (mais est-ce vrai?) que MARTINE a ses chouchous et ne réponds correctement qu’avec l’OS Windows 10 ou 11. Encore fallait-il le savoir.

Peu de moyens mais bel enthousiasme

Nous n’existons que depuis janvier 2024, par l’organisation de conférences et d’évènements divers. Des équipes de bénévoles s’improvisent au fur et à mesure des besoins et en fonction de la disponibilité de chacun.
Le peu de moyens financiers dont nous avons bénéficié ont été apportés par deux sources: les contributions personnelles des bénévoles, en temps et en finances, et les apports de l’ASBL Arckadia. Qu’ils en soient très chaleureusement remerciés.

Pour un petit historique de notre travail électoral, la page « Les élections de 2024 » vous permet de tout découvrir.

La suite

Notre travail commence réellement maintenant.
Une structuration et un projet clairs, une information auprès des citoyens, un combat pour le retour du droit à l’information complète et non censurée, la formation de chacun à débattre calmement et sans animosité autour de sujets devenus, hélas, émotionnels. Et d’autres choses certainement.
Nous sommes enthousiastes et espérons vous convaincre, au moins un petit peu.